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ActuVelo
27 novembre 2011

Marco Pantani

Le plus grand grimpeur de l'histoire du cyclisme moderne, l'Italien Marco Pantani.

250px-Marco_Pantani

 

La vie de Pantani pourrait se résumer à une longue ascension, qu’il a escaladé à toute vitesse, avant de basculer dans une irrémédiable et inexorable descente aux enfers.

Mort à seulement 34 ans dans l’anonymat et la dépression, après avoir été le plus grand de tous les champions, tel est le terrible paradoxe qui ressort de son histoire.

Athlète accompli, il n’a su trouver grâce que dans le seul sport à la mesure de son talent. Un sport associé à l’épique, évoquant la souffrance et le courage.

Un sport qui forge ses héros comme ses légendes dans un gigantesque théâtre fait de bitume où chacun de ses acteurs peut trouver la mort au détour d’un virage ou d’un contrôle antidopage.

Pantani lui n’a jamais été fauché dans un virage, mais il est tout de même mort en pleine course. Irrémédiablement fauché à la suite d’un contrôle antidopage effectué le soir de l’ultime étape du Giro d’Italia qu’il était sur le point de remporter.

Pantani était au firmament, à l’apogée de sa gloire et de sa force. Il était monté plus haut et plus vite que n’importe qui, pour en redescendre avec plus de force et de tragédie que n’importe qui.

Officiellement c’est un soir de saint valentin du 14 février 2004 qu’il est décédé, mais c’est sans doute lors de cette matinée du 3 juin 1999 que son agonie a commencé.

Ce grimpeur hors-pair, se révèle en 1994 lors du Giro. Il conquiert le cœur et l’esprit de tous les tifosi par son tempérament offensif et son incroyable don pour l’escalade des cols. Il a sanctuarisé les plus célèbres montées des dolomites italiennes, des alpes ou des pyrénées.

Du Mortirolo, au Ventoux, sans oublier son Alpe d’Huez. L’Alpe son théâtre à lui, sa montée, qu’il escalada à une allure démente un jour de Juillet 1997, dans un temps irréel de 36’40. Jamais battu depuis et certainement jamais battu tout court.

En forme il était invincible, et veillait bien à le rester. Dans les cols il s’efforçait avec une volonté obsessionnelle de toujours être le plus rapide, le premier au sommet. Son coup de pédale aérien, son crâne rasé et ce tempérament d’attaquant inimitable lui valurent le surnom d’Il Pirata.

Le Pirate, personnage qu’il personnifia à son paroxysme, en ornant son crâne d’un bandana de corsaire.

L’homme est passé du statut de légende, à celui encore plus fort, de mythe. Le mythe du Pirate encore ancré et présent dans l’esprit de tous les Italiens et des amateurs de cyclisme.

 

On a bien essayé de lui trouver un successeur, il y avait bien cet autre Italien au tempérament fougueux et insatiable. Un Cobra dénommé Riccardo Ricco qui égaya deux années durant les routes des cols de son incroyable talent. Mais comme une bourrasque de vent, le couperet fut rapide à lui retomber dessus. Lui-aussi pris par la patrouille, un 8 juillet 2008 lors du Tour de France. Deux jours après un coup d’éclat Pantanesque dans une étape de montagne pyrénéenne.

De cette race-là des purs, des vrai grimpeurs d’un talent comparable il n’en reste plus qu’un aujourd’hui. Chez le voisin Espagnol, un hispanique, madrilène plus précisément. Un certain Alberto Contador, véritable conquistador dès que la route s’élève. Lui court toujours, il a bien veillé à se blinder derrière un mental de fer.

Contador par son talent d’escaladeur et son tempérament offensif véhicule un style, celui du grimpeur. Personnifié à l’absolu par Pantani.

L’homme n’est plus mais son souvenir restera à-jamais inscrit dans les livres de records et dans les mémoires de chacun.

 

Vidéo à venir.

 

 

 

 

 

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